mercredi 6 juin 2012

Compte-rendu : Journée du 3 juin, à la rencontre des familles Roms, Bruxelles (Belgique)

Rencontre et soutien aux familles Roms qui vivent dans la gare depuis plusieurs semaines.

Ce dimanche matin 3 juin, les marcheurs sont allés à la gare du Nord de Bruxelles (Belgique).
Témoignage.

Nous apprenons les conditions de vie très précaires de ces familles Roms (adultes, enfants, bébés et personnes âgées) originaires de la Slovaquie qui vivent dans la gare. Ils sont européens et on leur refuse le statut de réfugiés sans tenir compte des discriminations, violences dont ils sont l'objet dans leur pays.
Ils vivent dans la gare, ils ne peuvent pas déposer de dossier de demande du statut de réfugiés parce que la Slovaquie appartient à l'Union Européenne et c'est donc une démocratie qui a signé les textes des Droits de l'Homme.

Négociations avec le responsable de la sécurité de la gare du Nord de Bruxelles

Nous sommes arrivés à environ 150 personnes, revêtus du t-shirt de la marche et des gilets jaunes (pour voir les photos ici) dans cette grande gare très calme ce dimanche matin. Et nous nous sommes dirigés dans la partie où sont installées les familles Roms, avec leur matelas, leurs bagages...

A ce moment, le responsable de la sécurité de la gare est venu et a demandé à parler aux organisateurs de la marche pour nous demander de partir. Il nous a expliqué que la gare est un lieu privé (qui appartient à la SNCB) et que nous n'avons pas l'autorisation de manifester dans la gare.
Sensible aux conditions de vie déplorable des familles Roms et comprenant notre mouvement de soutien, il nous concédait : qu'une quinzaine de personnes seulement restent dans la gare 5 à 10 minutes. Il a invoqué les ordres des supérieurs hiérarchiques. Il était bien entendu impossible de maintenir le repas qui était prévu sur place. Il craignait que des personnes autres (SDF) profitent de la situation.
Nous avons insisté sur le fait que ce n'était pas une manifestation. Mais il fallait s'accorder sur un motus vivendi, en l'occurrence le sien.
Finalement, nous avons enlevé les signes trop distinctifs (les gilets jaunes) qui “faisaient manif”, nous nous sommes assis et avons passé deux ou trois heures dans la gare avec les familles. Nous (marcheurs/familles/Sdf et tous les autres) avons, comme prévu, mené les discussions et mangé une excellente chorba (bien chaude et épicée) avec de grandes tartines d'houmous. Il ne faisait pas chaud dehors et en plus il pleuvait. Avant de partir manifester (cette fois) devant l'Office des Etrangers dans ce quartier d'affaires vide, ce dimanche, pour continuer vers les quartiers plus animés de Bruxelles et arriver au Secrétariat de l'Immigration.

C'est le moment de souligner la logistique à toute épreuve et la remarquable réactivité dont le collectif belge a fait preuve ce week-end pour recevoir cette Marche Européenne.

Bruxelles, le 3 juin 2012,
Marie.

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